de henri iii. [ï5j5]                        iii
En cette année, un miserable atheisteet fou (comme l'un n'estjamais sans l'autre), nommé Geoffroy Vallée (0, natif d'Orleans, fut pendu et étranglé à Paris. Son corps fut brûlé avec son livre, intitulé la Béatitude des Chrétiens, ou le Fléau de la Foy. Plusieurs des juges étoient d'avis de le confiner dans un monastere comme unvrai fou, tel qu'il étoit et se montra lorsqu'on le mena au supplice.
[iSyS] Le 10 janvier, le Roy partit d'Avignon, et vint par le Dauphiné à Romans. Il fit donner l'assaut à Liveron (*), où il vit l'opittiastre résolution des hu­guenots à se bien deffendre; jusqu'aux femmeâ, qui combattaient à la brèche : ce qui lui fit lever le siege. Le mardy a5 janvier, la ville et le chateau de Lusi­gnan furent rendus à M. de Montpensier. Le siege dura trois mois et vingt-un jours, pendant lequel furent ti­rez sept à huit mil coups de canon. La place fut déman­telée, les forts rasez, et la tour de Mellusine ruinée (3) ;
(0 Geoffroy Foliée : il est auteur d'un ouvrage extrémement rare, dont il cariste u» exemplaire manuscrit à la bibliothèque du Rot* ll paroît* d'après f arrêt rendu centre Geoffroy Vallée, qu'il étoit au-dessous de 1-Age de majorité, puisqu'il avoit un curateur, Le méme arrêt portant que Vallée seroit interrogé eu présende des médecins, il sembleroit que sa famille auroit cherché à le faire déc4ai*er fou, — (•) II fit donner Vassaut à Liveron r II y avoit quelques joui* qie* le maréchal de Bellegarde assiégeoit Liveron. Le fioi, qjoi passoit au-puèa de cette ville, s'étant arrété dans'let. a mpf les Assiégés firent une charge générale de leur artillerie , en criant : « Hau, massacreurs, « veus ne nous» poignarderez pas dedans nos lits, comme Vous avez « fait l'amiraL Amenez-nous np pen vos taigttons passésfilonés, go--« dronnés et parfumés; qu'ils viennent voir n<^ femmes : fls vèrroAt m si c'est proye aisée à emporter. » -Henri ordonna Vassaut, et fut re­poussé avec vigueur.— (*) La tonr^detieUmine ruinée : * »la plus noble « décoration et ia plus vieille de toute'Ia ftonce, et bâtie j s'il Vous « plaît, par une dôme des pfa* nobles en lignée, en v-ertu, én esprit, « en magnificence et en tout, qui fut de son temps, voire d'autre. Cé*